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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 20:57

Thabo-Mbeki_Laurent-Gbagbo-1.jpg                                                                      

 Il ne manquait plus que sa partition dans le concert des condamnations du rôle de l'ONU et de la France dans le dénouement de la tragique crise post-électorale qui a fait plus de 3000 morts et  causé le déplacement d'un million de personnes. Eh bien, le vide est comblé puisque Tabo M'béki - c'est de lui qu'il s'agit - a publié sa contribution dans Foreign Policy   édition de vendredi 29 avril.L'ex-président d'Afrique du Sud, tricheur et maladroit qui s'est laissé prendre en flagrant délit de complot et de manipulation de la justice contre son rival, le très populaire Jacob Zuma,s'illustre encore négativement dans une vaine tentative de victimisation de son ami Laurent Gbagbo coupable de forfaiture électorale accompagnée de crime de sang dans son pays. Peut-être voudrait-il vivre ad vitam aeternam des dividendes que lui procurent ses petites combines et autres affaires douteuses conclues à la faveur de sa médiation dans la crise ivoirienne.Qu'il sache que Gbagbo, qui n'a jamais épousé la transparence dans la gestion de l'Etat, lui a payé son prix et c'est tout.Car,ici aussi, Gbagbo a érigé la corruption en principe de gouvernance et sait que tout homme a son prix.Le peuple ivoirien a résolument tourné cette triste page par son vote du 28 novembre 2010 et veut aller de l'avant avec son nouveau leader Alassane Ouattara. Il est vrai que Tabo M'béki ignore ce qu'est une élection démocratique, lui qui est devenu président grâce au vote tribal des noirs qui pouvaient tout aussi bien présenter n'importe quel prototype de l'espèce vivante et gagner l'élection présidentielle. Pour en venir à sa contribution-pamphlet, Tabo M'béki articule sa pensée brumeuse autour d'idées qu'il résume dans cette phrase: " Il sera désormais difficile pour l'ONU de convaincre l'Afrique et le reste du monde en développement que cette organisation n'est pas un simple instrument entre les mains des grandes puissances du monde". Pour Tabo B'béki, l'intervention onusienne en Côte d'Ivoire n'est ni plus ni moins qu'un abus de pouvoir. En fait, en s'en prenant aux Nations Unies, M'béki fait le procès de l'internationnalisation de la crise ivoirienne sans laquelle lui-même serait absent de ce dossier ouest-africain.Il convient de raffraichir sa mémoire et en même temps, rappeler à tous ces Africains qui ont abandonné leurs pays en préférant s'installer au bord de la seine pour embrasser une carrière de psedo-intellectualisme absolument stérile que c'est leur idole,le vaurien et incompétent Laurent Gbagbo qui a invité la France dans la crise ivoirienne.Dès l'éclatement du conflit dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002,Me Abdoulaye Wade,Président du Sénégal, convoque pour le 29 du même mois à Accra un sommet extraordinaire de la CEDEAO dont il était le président en exercice.Ce sommet décide de l'envoi d'une force de paix régionale. Alors même que Gbagbo récusait toute négociation avec la rébellion, Cheick Gadjo,ministre sénégalais des Affaires étrangères, agissant au nom de la CEDEAO, obtenait un cessz-le feu à Bouaké, conclu sous un arbre le 17 octobre avec Tuo Fozié, représentant le Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI) de Guillaume Soro. Au lieu de rendre gloire à la solidarité africaine,Gbagbo Laurent lance un appel à la France, la suppliant de venir contrôler le cessez-le feu, concession  faite par les rebelles ivoiriens à leurs frères africains.Avec son appel, Gbagbo a légitimé l'intrusion militaire française qui va prendre forme sous le nom de LICORNE. Qu' en ont dit les censeurs africains qui battent les pavées parisiens? Rien.Tabo M'béki? A ce stade, le dossier ivoirien ne l'interesse pas.Il faut attendre la très médiatique conférence internationale de kleber(Paris,25-26 janvier 2003) sur la Côte d'Ivoire à laquelle il prend part à l'invitation du chef d'Etat français Jacques Chirac.Klébert, qui fait suite à la signature le 24 janvier 2003 de l'accord issu des journées de discussions inter-ivoiriennes de Marcoussi dans la banlieue parisienne, a consacré l'internalisation de la crise ivoirienne car en plus de Tabo M'béki lui-même, y ont pris part des chefs d'Etat africains, européens,le secrétaire général de l'ONU ainsi que les bailleurs de fonds multilatéraux. La communauté internationale n'en est qu'au début de ses efforts puisque Gbagbo a déchiré les jours suivants, l'accord de Marcoussi approuvé et signé par ses représentants. En outre, il détruit l'architecture du gouvernement qu'il a contribué à modeler à Klébert. C'est alors qu'une autre conférence se tient dans la capitale du Ghana les 29 et 30 juillet 2004. Sur une invitation co-signée par John Agyekum Kufor Président du Ghana et Kofi Anan secrétaire général de l'ONU, Tabo M'béki s'est rendu à Accra pour prendre part à la conférence dénommée Accra II où sont présent aussi les chefs d'Etat Omar Bongo du Gabon, Denis Sassou N'guesso du Congo-Brazzaville,Fernando Dos Santos de l'Angola,le Président de la Commission de l'Union Africaine, Alpha Oumar Konaré. Parce que c'est M'béki qui a sauvé la conférence pour avoir persuadé Gbagbo à accepter les compromis,ses pairs l'ont choisi comme médiateur dans la crise. Les acquis de cette médiation ont permis à la Côte d'Ivoire d'avancer. 1. la Commission électorale indépendante est constituée selon l'ossature actuelle.2.S'agissant des élections, les autorités ivoiriennes ont sollicité et obtenu la certification des Nations-unies. 3.Le dégel des travaux législatifs permettant la mise en parenthèse de l'article 35 de la constitution. Gbagbo lui-même avait dit, dans son intervention au forum national de réconciliation organisé en 2001 sur son initiative, que cet article hautement confligène avait été pris contre Alassane Ouattara.Malgré les recommandations du forum,il a été maintenu dans la constitution. Tels sont les trois facteurs essentiels réunis sous la médiation du leader sud-africain qui ont permis aux Ivoiriens de voter sereinement pour choisir le Président de la Républque qu'ils souhaitent se donner. Bien entendu, sans l'arbitrage lucide et vigilent du Président Blaise Compaoré que Gbagbo est allé cherché, estimant sans doute que M'béki prenait son rôle trop au sérieux, la démocratie en Côte d'Ivoire serait encore séquestrée par le "boucher des lagunes".De quoi Tabo M'béki se plaint-il donc? Pourquoi hurle-t-il et insulte l'ONU qui, finalement, a honoré les acquis de la médiation sud-africaine? Serat-il comme ce reptile qui détruit son oeuvre avec sa queue?

 

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